I PRELIMINAIRES :
On
appelle l'angle q(t) l'assiette "locale" ,
c'est à dire l'angle de l'axe lanceur et d'un plan horizontal de référence:
Le
tir que vous étudierez est supposé équatorial, à incidence nulle, le braquage
des tuyères restant nul, avec une assiette locale q(t) qui se déduit de l'assiette galiléenne qL(t) par une relation simple:
q(t)) = qL(t) + X(t) / RT + wT t
RT
: Rayon terrestre
X(t)
: Distance horizontale parcourue depuis Kourou
wT :Rotation terrestre sidérale
qL(t): Assiette galiléenne donnée par
une courbe ou un tableau de valeurs dans les documents joints.
Vous
modéliserez l'évolution de la masse, de la traînée, par l'intermédiaire du
coefficient de traînée CX.
De
même vous étudierez avec précision la motorisation, notamment du premier étage,
les montées en poussée et les queues de poussée seront modélisées comme le
suggèrent les documents.
1°) SYSTEME DIFFERENTIEL DU MOUVEMENT :
Le
nombre minimum d'inconnues est 4:
Notant
Y, le vecteur de R4 de composantes VR, b, Z, X, il vient le système différentiel suivant,
du premier ordre, de forme générale :
2°) CHRONOLOGIE DU TIR :
Temps en secondes |
Evénements |
0 |
Allumage
des moteurs principaux de l'étage 1 et des propulseurs d'appoint à liquide
(P.A.L) |
2 |
Pleine
poussée des PAL et VIKING |
3.4 |
Décollage |
12 |
Basculement
de l'axe lanceur supposé instantané |
133 - 135 |
Fin
de combustion des PAL et queue de poussée |
149 |
Séparation
des PAL |
203 - 205 |
Fin
de combustion des moteurs principaux et queue de poussée |
209.5 |
Séparation
des étages 1 et 2 |
217 - 219 |
Allumage
du moteur de l'étage 2, montée en poussée |
287 |
Largage
commandé de la coiffe |
338 - 340 |
Fin
de combustion de l'étage 2 et queue de poussée |
345 |
Séparation
des étages 2 et 3 |
350 |
Allumage
du moteur de l'étage 3 |
<1100 s |
Fin
de combustion du moteur 3 et queue de poussée. cet arrêt est commandé par le
calculateur qui vérifie à cet instant que l'orbite nominale est atteinte,
l'arrêt peut avoir lieu plus tôt. |
NB1:
L'orbite visée est un transfert de type GTO, qui doit amener la charge utile à
42164 km du centre de la Terre.
NB2:
En début et fin de poussée (queue de poussée), on supposera une évolution
linéaire de la poussée.
NB3:
On arrêtera la poussée à l'instant convenable, lors de la combustion du
troisième étage, afin d'obtenir, on le répète, l'orbite nominale, de type GTO.
3°) COEFFICIENT AERODYNAMIQUE CX :
Mach |
Cx |
|
Mach |
Cx |
>0 |
0.90106 |
|
2 |
1.3728 |
0.3 |
0.90106 |
|
2.5 |
1.0076 |
0.49 |
0.90155 |
|
3.4 |
0.9008 |
0.51 |
0.75434 |
|
3.9 |
0.85 |
0.9 |
0.99208 |
|
4.1 |
0.68 |
1 |
1.4322 |
|
4.5 |
0.6044 |
1.12 |
1.9311 |
|
5 |
0.5863 |
1.3 |
1.9271 |
|
5.95 |
0.5568 |
1.55 |
1.7168 |
|
7 |
0.51189 |
1.7 |
1.5865 |
|
>12 |
0.5189 |
NB1: Ces données proviennent de
Arianespace Les Mureaux
NB2:
La surface de référence à prendre en compte pour le calcul de la traînée est
S=34 m² au décollage et 17 m² après largage des PAL.
NB3:
Vous tiendrez compte de l'inclinaison des poussées sur l'axe lanceur.
4°) LOI
D'ASSIETTE ABSOLUE RAPPORTEE AU PLAN HORIZONTAL DE KOUROU AU MOMENT DU
DECOLLAGE :
qL(t) désigne l'angle entre l'axe
lanceur et le plan horizontal de Kourou, tel qu'il existe, fixe, dans le repère
galiléen au temps t=0 s où le lanceur quitte sa table de lancement.
MODELISATION DE qL(t)
Une
étude d'optimisation qui n'a pas sa place ici permet de déterminer une loi
optimale de pilotage du lanceur, notamment la loi d'assiette qL(t).
Cette
loi que vous pourrez retrouver sur des graphiques ou de la documentation sera
modélisée par morceaux:
Temps |
Loi |
Valeur début plage |
Valeur fin plage |
|
0< t <12 |
constante |
90° |
90° |
|
12 < t<40 |
parabolique |
90° |
86° |
|
40 < t<100 |
Linéaire |
86° |
51°.8 |
|
100 < t< 130 |
Linéaire |
51°.8 |
29°.4 |
|
130 < t< 150 |
Linéaire |
29°.4 |
22°.8 |
|
150 < t <300 |
Linéaire |
22°.8 |
10° |
|
300 < t < 1100 |
Linéaire |
10° |
- 61°. |
|
5°) MODELISATION DE L'ATMOSPHERE
TERRESTRE :
1 - Notations:
Z
: km, altitude-----r(Z) : kg/m3, masse volumique de
l'air-----p(Z) : Pa, pression----C(Z) : m/s, vitesse du son.
2 - Atmosphère standard:
Masse volumique
Altitude |
Masse volumique |
0 < Z < 11 |
r = 1.225* exp( - 0.1064 * Z ) |
11 < Z <34 |
r = 2.2 * exp(-0.15983 * Z ) |
34 < Z < 50 |
r = 1.05 * exp( -0.13807 * Z ) |
Z > 50 |
r = 0 |
Pression:
Altitude |
Pression |
0 < Z < 6 |
p = 1.0134 105*
exp( - 0.12773 * Z ) |
6 < Z <25 |
p = 1.1772 105*
exp( - 0.1537 * Z ) |
25 < Z < 36 |
p = 1.0134 105*
exp( - 0.148 * Z ) |
36 < Z <50 |
p = 0.4905 105*
exp( - 0.12681 * Z ) |
50 < Z |
p = 0 |
Vitesse du son:
Altitude |
Vitesse du son |
0 < Z < 11 |
C(Z) = 340-4.091*Z |
11 < Z <31 |
C(Z) = 295 |
31 < Z < 50 |
C(Z) = 169.37 + 4.0526*Z |
NB : Au dessus de 50 km, il n'y a
plus de traînée significative par rapport à la poussée. On la tiendra pour
nulle.
6°) MODELISATION MASSIQUE DU LANCEUR :
ETAGE 1: MOTEURS PRINCIPAUX + 2 PAL
Moteurs principaux
Masse ergols : 232804 kg
Masse structure, fluides résiduels,
inter- étage 1-2:18163 kg
Masse
d'eau éjectée en continu, à débit constant, sans vitesse par rapport au
lanceur, durant la phase propulsée de l'étage 1 : 8000 kg
Impulsion spécifique sol : 2450 m/s
Impulsion spécifique ( vide ): 2717.4
m/s
Propulseurs d'appoint à liquide (P.A.L)
Masse ergols : 38832 kg / unité
Masse structure : 5581 kg /unité
Impulsion spécifique sol : 2330 m/s
Impulsion spécifique ( vide ): 2586 m/s
Inclinaison poussée/axe : 9°
ETAGE 2:
Masse ergols utiles : 34528 kg
Masse structure inter- étage + fluides
résiduels : 4312 kg
Impulsion spécifique ( vide ): 2855 m/s
Masse coiffe : 831 kg
ETAGE 3 :
Masse ergols maximale : 10838 kg (10638
POUR LE VOL 401)
Masse structure: 1279 kg
Impulsion spécifique (vide ) : 4355.6
m/s
Masse case à équipements + SPELDA
+ergols résiduels : Adaptateurs 1155 kg
MASSE UTILE POUR LE VOL: MU = 4200 kg environ
II TRAVAIL A EFFECTUER :
1°) PARTIE INFORMATIQUE :
Par
une méthode d'intégration approchée de votre choix, vous intégrerez le système
différentiel durant la phase propulsée du lanceur Ariane 44L. Vous rechercherez
la masse utile exacte qui donnera un profil de vol identique à celui qui est
fourni dans les documents et qui naturellement conduit à une orbite de
transfert vers le niveau géostationnaire.
Vous
ne serez pas étonnés de trouver quelques petites divergences avec le tir réel
dans la mesure où de nombreux paramètres ne sont connus que par des courbes ou
des modélisations réalistes mais nécessairement moins fines que celles des
concepteurs.
2°) COMPTE RENDU DES RESULTATS :
Le
rapport devra conduire à la représentation graphique des paramètres de vol,
soit en fonction du temps, soit pour certains en fonction de l'altitude, vous
êtes guidés par les présentations du CNES.
Vous
mettrez bien en évidence la nécessité d'un arrêt commandé du moteur de l'étage
3.
Vous
pourriez également mettre en évidence :
3°) REDACTION :
Vous
éviterez les listings de résultats, resterez concis et penserez que votre
rapport doit être compris par un scientifique non spécialiste. Un exposé sur la
filière Ariane depuis ses débuts serait le bienvenu.
Vraisemblablement
un rappel sur l'orbite géostationnaire et ses applications pourrait intéresser
l'auditoire, lors de la soutenance.
4°) Documents de vérification : la trajectoire d0oit ressembler à celle de Ariane 44LP
III Documentation Internet: Pour vous connecter, Il suffit de cliquer :
Guiziou
Robert oct 1998 / rev nov 98, sept 2011