POINTS SURVOLES |
Mise à jour
septembre 2002, revu sept 2011 II Méthode de calcul de la trace Exploitation pratique des résultats |
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Ce
chapitre est consacré à l'étude de la trace au sol d'un satellite et de son
mode de calcul.
On
pressent bien que le calcul de la latitude ne devrait pas poser de problème,
parce que la rotation terrestre n'intervient pas. Par contre pour la longitude,
il n'en sera pas de même.
La
connaissance de la trace au sol et de l'instant de survol est indispensable
dans l'exploitation des données satellitaires par exemple en:
o
Imagerie
et cartographie spatiale (SPOT, HELIOS)
o
Météorologie
( METEOSAT en géostationnaire , et d'autres en orbite polaire.)
o
Télécommunications
( radio, télévision, télécommande et télémesure ) EUTELSAT, TELECOM 2A 2B 2C,
o
Contrôle
aérien ou maritime ( MARECS,…)
o
Sécurité
en mer (Système ARGOS )
o
Etude
des océans (TOPEX-POSEIDON )
o
Géodésie
spatiale
Une
mission satellite est parfaitement définie par ses paramètres orbitaux, ce qui
équivaut naturellement à la donnée des paramètres d'injection ( voir PARAMETRES
D'INJECTION ou PARAMETRES
ORBITAUX )
On
supposera donc connus les paramètres orbitaux a, e,
i, w,
W, tp et
l'instant courant t.
Nous devons alors calculer la position du satellite par rapport à la terre, par
ses coordonnées géographiques longitude LS et latitude lS.
Les
perturbations orbitales ne seront pas prises en compte dans l'étude initiale,
nous travaillons en képlérien, mais nous verrons que les résultats peuvent être
extrapolés au cas du mouvement réel.
o
IJK
désigne le repère inertiel Ra, associé à J2000.
o
XgYgZg
( Zg=K ) est le repère Rg lié à la terre, en rotation autour de l'axe nord-sud,
avec Xg dans le méridien de Greenwich. LS et lS sont rapportées à ce repère. Le
satellite S a pour coordonnées Xg, Yg, Zg
o
PQW
est le repère périfocal déjà rencontré, associé à l'orbite, avec P pointé vers
le périgée et W unitaire du moment cinétique.
W* = W - lg(t) est
la longitude Greenwich de la ligne des nœuds au temps t. On rappelle que lg(t)
est l'heure sidérale de Greenwich, calculable par la routine heur-sid.exe ou donnée par les éphémérides du bureau des longitudes.
Nous
verrons plus loin que le satellite est facilement repérable dans la base
périfocale, et que nous devrons le positionner dans XgYgZg. La matrice de
passage est donc nécessaire. Un calcul analogue a déjà été réalisé, dans lequel
il suffit simplement de changer W
en W*.
o
Passage
XgYgZg (Zg=K) à XNYN ZN (ZN=K) : la rotation
d'angle W* autour de K permet ce passage, de
matrice associée P1
o
Passage
XNYNZN à XNY*NW : la
rotation d'angle i autour de XN permet ce passage, de matrice
associée P2
o
Passage
XNY*NW à PQW : la rotation d'angle w autour de W permet ce passage, de matrice associée P3
Ce
qui donne en détail les matrices :
La
matrice de passage cherchée est : P = P1(W*)P2(i)P3(w)
Les
paramètres orbitaux sont connus a, e, i, W , w,
tp ainsi que l'instant t. Nous donnons ci-dessous l'organigramme de calcul.
NOTE DE CALCUL :L 'équation étant transcendante la meilleure méthode
consiste à calculer j par itération, en partant d'une valeur quelconque jo , et d'utiliser la
relation ci dessous :
La convergence est assurée et assez rapide vers la solution
unique.
·
2- On
calcule les coordonnées du satellite dans la base PQW par:
et
donc
·
On
effectue le changement de base, qui donne les coordonnées dans le repère de
Greenwich
·
On en
déduit les coordonnées géographiques LS et lS.
1°) Formule explicite donnant la latitude :
Les
calculs précédents sont particulièrement obtus et ne permettent pas
d'appréhender la forme de la trajectoire d'un satellite.
Si
on revient au repère XgYgZg, on peut écrire Zg = r sinlS, et en revenant à la base XNY*N
W, on a aussi la relation
La
combinaison des 2 relations fournit une relation très importante en pratique
2°) Exploitation du résultat :
·
Sur la
trajectoire l'anomalie vraie varie de à 2p,
pour une orbite complète. Donc la latitude oscille
entre +i et -i. En particulier lorsqu'on souhaite pouvoir survoler
une latitude donnée, il faut choisir une inclinaison orbitale supérieure ou
égale à cette latitude.
·
Nous
avions déjà vu que lors du lancement la latitude de l'injection et l'azimut du tir
définissaient complètement l'inclinaison orbitale par cosi = coslosinbo
·
On
peut donc en déduire qu'avec une inclinaison orbitale élevée, il faudra ou
injecter à une latitude élevée en profitant de la rotation terrestre dégradée à
une latitude forte, ou garder une latitude moyenne et choisir un azimut proche
de 0, empêchant donc de profiter pleinement de la rotation terrestre. Dans les
2 cas le tir est pénalisé. La recherche d'une
inclinaison orbitale élevée est pénalisante en masse utile.
·
On
peut pour les orbites basses faiblement excentriques donner l'allure d'une
trace correspondant à une période.
En
effet, sur orbite basse quasi circulaire la vitesse angulaire satellite est
environ 15 fois celle de la terre. Donc le satellite se déplace rapidement et en
continu vers l'Est, de plus en latitude il oscille entre +i et -i. La
combinaison des deux mouvements va donner à la trace,
la forme approximative d'une sinusoïde.
La
trace a donc l'allure ci-dessous, pour un satellite injecté à Lo=20°, lo=45°, bo=45°,
sur une orbite circulaire type navette US à 280 km du sol terrestre.
L'inclinaison orbitale est i = 60°, la période T= 1 h 30 mn 7 s.
On
remarque alors très simplement que la trace de l' orbite i+1 se déduit de celle
de l'orbite i par une translation vers l'Ouest de DL donnée par :
3°) Notion de phasage en
képlérien:
En
pratique certaines applications, notamment en surveillance militaire ou en
imagerie spatiale, nécessitent que la trace se referme au bout d'un certain
temps, de manière à survoler à nouveau le même lieu géographique de la terre.
Cette
propriété s'appelle PHASAGE DE L'ORBITE. Le
temps séparant 2 survols consécutifs d'un même lieu s'appelle PERIODE DE REPETITIVITE TR.
En
hypothèse képlérienne, TR est un nombre entier n de période
satellite TS et nDL est congru à
0 modulo 2p. Si TT désigne la
période sidérale de la terre, le phasage se traduit par :
En
présence de perturbations, ce qui est le cas réel, les paramètres orbitaux ont
des dérives séculaires. En particulier W
et i varient, entraînant un mouvement Est-Ouest et Nord-Sud du plan orbital. La
notion de phasage devient plus difficile. On convient de la définir à
l'équateur au nœud ascendant.
REMARQUE :
Si on ne tient compte que de la perturbation due à la non sphéricité de la
terre ( perturbation due à J2 ), et si on recherche l'héliosynchronisme, c'est à dire un choix de a et i de
telle manière que la ligne des nœuds dérive exactement à la vitesse angulaire moyenne
du soleil autour de la terre, alors la quantité ci-dessous vaut 1 jour de 24 h.
TR
est la période de répétitivité, un nombre entier de jours. C'est le cas de SPOT
et de HELIOS.
IV VARIANTE POUR LE CALCUL DE LA TRACE
Nous
exploitons ici les résultats de trigonométrie sphérique, qui vont permettre d'appréhender
un peu mieux le calcul des points survolés par un satellite.
L'application
des relations de trigonométrie sphérique dans le triangle rectangle S''NS' (
~ABC ), donne :
Moyennant
les correspondances angulaires ci-dessous, on obtient :
Il
est clair que l'inversion qui conduit à DL
ne pose pas de problème si q+w est entre
-90° et +90°, mais peut poser problème dans le cas contraire. Il faut alors
remarquer que le dessin doit être regardé depuis le nœud descendant. Le lecteur
vérifiera alors l'affirmation suivante :
V LOGICIEL DE SIMULATION DE TRACES : :
Vous
pouvez exécuter un programme nommé SOLSTICE, récupéré , avec
autorisation explicite, pour simuler les trajectoires képlériennes de
satellites existants ou ceux que vous pouvez créer, avec possibilité de
liaisons vers des stations de votre choix.
Par
correction, je n'ai pas rapatrié le téléchargement sur ce site, vous laissant
le soin d'aller le chercher sur son site propriétaire ftp://trf.education.gouv.fr/pub/educnet/orbito/solstice9x.exe
( 8 Mo compressés et 26 MO
après installation )
ESSAI ?
Guiziou Robert février 2002, sept
2011